L'ombre fait partie intégrante de la lumière disent les philosophes. Certains se sont même piqués au jeu pour en faire un métier à part entière... On parle même de shadowlogues.... ou spécialistes de l'ombre en français...
Allez, cette fois, avec l'équipe du Festival "Vive La Magie" on vous propose de découvrir un métier vraiment amusant avec cette vidéo étonnante. Attention, certains vont y prendre goût et il est possible que vous vous inspiriez de ce métier dans votre vie de chaque jour... On parie ?

C'est à Vincent Bal que nous devons toutes ces créations aussi originales que magiques.

Vincent Bal est né en Belgique, à Gand précisément, en 1971. En plus d'être un illustrateur remarqué, il est aussi un réalisateur primé à plusieurs reprises pour ses courts métrages, notamment (sources wikipédia)
Mais il est vrai que son travail sur les ombres portées et projetées grâce à des objets que l'on peut trouver partout est peut être la partie la plus connue de sa démarche artistique. 
Nous ne savons que peu de choses sur cet artiste. Alors, si vous avez des infos, merci de nous les transmettre, nous compléterons cette page. Merci d'avance

Il est intéressant de noter que de nombreux magiciens travaillent sur les ombres (on les appelle même des ombromanes). Certes ils ont une technique bien à eux, c'est a dire qu'il utilisent uniquement leurs doigts pour créer des personnages, des animaux et donner vie à de petites scènes projetées sur un grand écran blanc. Pour citer les plus célèbres : nous avons Primo Grotti, Raymond Crow,  Bamberg, Chassino (qui faisait des ombres avec ses pieds), sans oublier le belge Hans Davis, et plus près de nous, en France : Jérôme Helfenstein, Philippe Beau, Danilsen, les Blacks Fingers (on en oublie sûrement, car la liste est longue... quoique... cette discipline étant très exigeante, peu on réussi à en faire une carrière)...

Faut- il le rappeler, la fascination de l'ombre par l'homme a toujours été. L'art des ombres chinoises serait arrivé dans les salles de spectacle sans doute vers la fin du 19ème siècle. 
En effet, cette période de développement incroyable liée aux premiers pas de l'industrialisation, de nouvelles richesses surgissaient. Tout naturellement, cette période fut une époque durant laquelle le public était demandeur, se réjouissait, se ravissait de performances théâtrales nouvelles, de présentations scéniques différentes, de nouveaux types de spectacles. Mécaniquement, ce fut aussi une forte période de croissance pour ce que l'on appeler le "music-hall", le spectaculaire, le poétique, la performance et le surprenant dans les spectacles visuels. 
Les historiens du spectacle décrivent à foison des établissements de cette époque pour s'encanailler mais aussi des établissements pour passer un bon moment, pour rêver, se détendre (en famille aussi) et découvrir des artistes d'un nouveau genre.

Quelques années plus tard, l'ombromanie, les ombres chinoises, ce que certains dénomment  aussi d'une façon un peu générique, les "jeux d’ombres" furent progressivement remplacées par une nouvelle technologie que l'on appelle le.... cinéma. 
Dotés d'appareils de plus en plus élaborés, avec des effets "spéciaux" de plus en plus sensationnels pour l'époque, ces appareils d'un nouveau genre prirent la place des artistes prestidigitateurs, manipulateurs et autres magiciens doués de dextérité, malgré tout, mais totalement dépassés par les capacités extraordinaires de ces appareillages totalement nouveaux pour l'époque. 
C'est plus tard, dans les années 50-60 que les ombromanes feront leur retour en force dans les théâtres et les salles de spectacle avec une nouvelle approche et grâce aussi à une nouvelle appétence du public qui redécouvre là un travail artistique un peu disparu durant quelques années.

Le music hall et ses fantaisistes possèdent cette faculté rare de ne jamais disparaître totalement. Ils se parent de nouveaux titres, de nouveaux vocables, d'une sémantique adaptée à leur époque mais ils sont bien là, bien présents avec des techniques millénaires quelques soient leurs époques. Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme comme aurait dit Lavoisier ou comme aurait dit le philosophe grec présocratique Anaxagore : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau"

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